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LE SAMOURAÏ AFRICAIN YASUKÉ


Yasuké serait né quelque part en Afrique de l’est, au cours de la première moitié du 16ème siècle. On ignore d’où il vient exactement, mais il aurait été capturé par des négriers qui l’auraient emmené dans le sud de l’Inde, un territoire portugais à cette époque. Il fut par la suite vendu comme esclave, et devient garde du corps et homme à tout faire du jésuite italien Alessandro Valignano.


Les jésuites ayant une mission près de Nagasaki, Alessandro Valignano s’y rendit, accompagné de Yasuké. Mais l’arrivée de l’africain, très grand, ne passe pas inaperçue ; la population japonaise est petite, et n’a jamais vu d’Homme noir auparavant. Sa carnation suscite un vif intérêt et un émerveillement. Il se fait alors appelé Yasuké.


L’idée d’exhiber un esclave africain pour en tirer profit et gagner de l’argent était courante chez les prêtre jésuites. Alessandro Valignano décide alors d’emmener son esclave à Kyoto, qui était la capitale du Japon où régnait Oda Nobunaga. Ce dernier est lui aussi subjugué par la taille et la couleur de peau de l’esclave : il lui aurait même fait prendre en bain pour vérifier si le noir était bien sa couleur naturelle. Il est également impressionné par l’intelligence de Yasuké qui s’exprime en japonais, ayant très rapidement assimilé la langue et les coutumes japonaises. Alessandro Valignano décide alors de lui offrir son esclave avant de quitter le Japon.


Nobunaga aimait la force de celui-ci, et son attrait pour les arts martiaux. Il entame une relation intime avec Yasuké, qui va devenir son confident. Il le libère alors de sa condition d’esclave et le fait devenir samouraï. Il est le premier étranger à recevoir cet honneur au Japon.

Il se tint ainsi au coté de Nobunaga pendant de nombreux combats, jusqu’à ce que celui-ci se fasse tuer. Yasuké aurait quant à lui survécu à la bataille, mais par la suite, nul ne sait ce qu’il est devenu. Quoi qu’il en soit, la figure de Yasuké est aujourd’hui très populaire au Japon.

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